chit chat café
Cet article est un peu hybride : j’avais simplement envie de partager avec vous mes pensées du moment, éparpillées entre plusieurs sujets. Je ne sais pas vraiment comment organiser tout cela, alors j’écris comme les idées me viennent… Pour commencer, comment allez-vous ? J’espère qu’intérieurement vous vous dites : « oui, ça va », et si ce n’est pas le cas, je vous souhaite de retrouver la sérénité et la paix. Quant à moi, je vais plutôt bien : j’ai installé mon sapin et mes décorations de Noël depuis le 10 novembre… En l’écrivant, je réalise à quel point cela peut sembler extravagant. Et dire que je venais de vous affirmer que j’allais bien, ahah.
Cette année, j’ai eu envie d’hiberner un peu plus tôt. L’hiver et les fêtes représentent pour moi un cocon chaleureux et rassurant, et je voulais le faire débuter avant l’heure. J’ai aussi repris le sport : une relation faite d’allers-retours, de « je t’aime, moi non plus », mais qui, en ce moment, m’apporte énormément. À l’origine, comme souvent, je m’y remets pour perdre quelques kilos, mais je me rends compte que les bienfaits vont bien au-delà. Mentalement, sur la qualité de mon sommeil, et même dans mon estime de moi, j’observe une évolution réelle. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné envie d’aborder la question des transformations physiques, qu’elles soient dues à la chirurgie esthétique ou à des méthodes plus douteuses que je vois fleurir autour de moi. Ce phénomène n’est pas nouveau, et je ne prétendrai pas en être choquée. Je n’ai aucun jugement sur ce qu’une femme choisit de faire de son corps. Ce qui m’interpelle, en revanche, c’est que j’avais l’impression qu’on avait évolué… Il fut un temps où l’on semblait célébrer davantage la diversité des corps et des origines. Et puis, soudainement, je constate que les rares mannequins « plus size » présents autrefois sur les podiums ont disparu, tout comme de nombreuses femmes noires ou issues d’autres communautés. Je vois revenir des silhouettes extrêmement émaciées, des visages creusés rappelant l’esthétique des années 2000, époque peu glorieuse où l’extrême maigreur dominait. Je remarque aussi cette tendance chez de nombreuses célébrités : joues creusées, mâchoires artificiellement anguleuses… Ce qui faisait leur singularité, leur charme, ce qui permettait à d’autres femmes de s’identifier à elles, s’efface au profit d’une uniformisation qui ne reflète en rien la réalité. Est-ce l’ère de l’intelligence artificielle qui impose cet idéal ? Est-ce la pression de certains milieux pour continuer d’exister ? Est-ce ce à quoi les femmes rêvent de ressembler, et du coup c’est super pour le marketing ? Quand le fossé s’est-il recréé, et pourquoi ? Je n’ai pas toutes les réponses. Je ne suis pas inquiète pour moi ; j’ai suffisamment de recul pour comprendre que ces tendances ressemblent à une partie de chaises musicales sans fin. Malgré les efforts de nombreuses personnes qui tentent de promouvoir des valeurs plus saines, le cycle recommence. C’est pour les jeunes filles que je m’inquiète. Moi, pré-adolescente, femme noire, je rêvais de ressembler à Britney Spears parce qu’on m’avait appris, explicitement ou non, qu’être une femme noire n’était pas « beau ». Après 31 ans d’existence, il y a eu une énorme évolution et j’en suis fière, et en même temps je vois bien que certains types de beauté restent confinés à des quotas. L’esthétique beauté aujourd’hui mise en avant n’a rien de sain ni de raisonnable, qu’elle concerne des femmes blanches ou d’autres ethnies. Je tiens à préciser une nouvelle fois que je n’ai rien contre ces femmes : elles sont bien plus qu’une apparence et ont chacune apporté ce qu’elles pouvaient. Je n’ai rien contre celles qui ont recours à la chirurgie. Mon problème, c’est l’idéalisation d’une beauté physique fabriquée, parfois inventée, à laquelle les femmes sont censées se conformer.
Parlons skincare ! J’ai récemment craqué pour une crème censée atténuer les taches d’hyperpigmentation. Sans prêter attention à sa composition, je me suis retrouvée avec une éruption de boutons. Je l’avais vue sur TikTok, elle était tendance, alors je me suis laissé tenter… Et ce n’est pas la première fois que je succombe au marketing : l’esthétique, le storytelling, la vibe, les valeurs mises en avant, tout cela me parle, et finit par me convaincre. Mais un produit qui « a l’air bien » n’est pas forcément un produit fait pour ma peau. Ayant une peau grasse et sujette à l’acné, j’ai toujours fait attention aux compositions, que ce soit pour les soins ou le maquillage, car ma peau réagit très vite. Aujourd’hui, on a accès à une multitude de produits et c’est une bonne chose, à des prix plus accessibles. J’ai même découvert, grâce à une Youtubeuse américaine, le produit qui a réellement transformé mon acné il y a quelques années. Il y a donc du positif dans cette profusion. Mais depuis, on voit apparaître des millions de marques, certaines très tendance, sans forcément répondre aux besoins de toutes les peaux. Souvent, on achète pour l’image, ou parce la personne représentant la marque a la peau que l’on désire avoir en oubliant que quand elle crée ses produits, c’est d’abord pour répondre à un problème qui est le sien. Exemple : « j’avais la peau très sèche, je n’ai pas trouvé ce qui me correspondait sur le marché, donc j’ai créé ma marque que je mets aussi à disposition pour vous » et parfois dans mon esprit de consommatrice je me dit: « oh, sa peau est incroyable, je vais acheter ». Mais ma peau n’est pas très sèche, elle est grasse… Vous comprenez le problème? Le produit n’est pas adapté à ma peau, résultat il me crée un problème que je ne voulait pas.
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